" CAK donne du bonheur à tout le club"

par LSA IDF / 25 août 2024 à 09:32 Mise à jour 26 août 2024 à 12:26

Stéphanie Le Galloudec (présidente de Antony Athlétisme 92) 

"Que de progrès réalisés pour Charles-Antoine et Arthur ! "

Notre série de portraits "Paris 2024" se poursuit avec la présidente du club d'Antony Athlétisme 92 où évolue Charles-Antoine Kouakou et Arthur Bellitto, l'espoir pour Los Angeles. Interview d'une femme très investie.

(La douce complicité entre la présidente et Charles-Antoine Kouakou) 

Dans quel état d'esprit se trouve la présidente à quelques jours de l'entrée en piste de Charles-Antoine Kouakou ? 
  Confiante dans ses capacités avec tout l'accompagnement effectué par son entraîneur Vincent Clarico et ceux qui œuvrent pour sa réussite. Rien n'est impossible même si la concurrence va être très vive. Il y a un sacré niveau et cela va être difficile pour les médailles. Pour l'instant Vincent est avec CAK bien concentré à l'INSEP, un endroit idéal pour se préparer et échapper à la dispersion du village olympique. CAK sera prêt pour ce rendez-vous important. 

Antony a fait fort lors des Jo et maintenant avec CAK ?
  Oui, nous avons eu déjà 3 athlètes qualifiés pour Paris 2024 et c'est le tour de CAK. Nous avons la chance d'être très bien suivi par la mairie qui s'est investie depuis de nombreuses années. Il faut dire que le maire connait l'athlétisme car il a été longtemps président de l'association tout comme son adjoint qui était trésorier. Nous bénéficions d'un soutien très appréciable. 

(Antony joue la carte confiance avec ses athlètes )

La mairie joue également à fond la carte de l'inclusion avec CAK et Arthur ?
  Oui, il y a un vrai engagement mais les deux jeunes méritent cet intérêt et s'épanouissent totalement à Antony. C'est incroyable les progrès qu'ils ont fait tous les deux. Au départ, CAK ne répondait que par oui ou par non. Maintenant il est totalement intégré et on le sent heureux et soulagé. Même chose pour Arthur qui prendra nous l'espérons la relève à Los Angeles. Le voir s'épanouir lors d'un stage de club a été un émerveillement pour tous. Ils sont devenus acteurs et ce statut d'athlète semble les élever ce qui explique cette progression considérable. L'équipe dirigeante est fière de cette unité. Ce n'est que du bonheur. 

Et le reste du groupe athlé ?
  Il y a un regard bienveillant de tout le monde, des jeunes aux plus expérimentés. Tout le monde est heureux de partager le bonheur des deux athlètes. Il y a du soutien et de l'admiration pour ce qu'ils font. L'inclusion, c'est cela. 

Vous le dites de temps en temps à CAK cette fierté que l'on ressent chez vous  ?
  Oh oui, je ne m'en prive pas. Je lui dis que suis très fière de lui mais j'ajoute toujours "c'est grâce à toi" car il ne faut pas s'y tromper, il écoute, son investissement et ses résultats c'est avant tout lui et lui seul qui est responsable de cela. Pareil pour Arthur mais là je suis admirative de l'investissement de son père Marc qui encadre son fils en lui laissant la possibilité de s'exprimer. Arthur a progressé merveilleusement bien. C'est un honneur pour nous.  

Il paraît que CAK se lance dans l'apprentissage de l'entraînement ?
  Oui, il donne un coup de main sur les jeunes, ravis d'avoir le champion paralympique avec eux. Il accompagne le coach qui dirige mais CAK prend beaucoup de plaisir à  observer en apportant un soutien éducatif avec l'entraîneur. Il est ainsi totalement inclus dans le groupe. Qui aurait pu imaginer cela il y a quelques années. 

Du point de vue sportif, qu'attendez-vous de CAK à St-Denis ?
  Qu'il donne tout pour ne rien regretter. Il a bien bossé avec Vincent en perdant du poids et en assimilant des données qu'il ne maîtrisait pas avant comme le changement de rythme. Il va tout donner. C'est bien que la préparation finale se soit passée à l'INSEP. Au village olympique on peut vite se disperser, il y a tellement de choses à faire. Jusqu'au bout, il a ainsi une sorte de bulle protectrice pour se présenter serein à ses deux courses. 

On vous sent heureuse présidente ?
  (Sourire) Oui surtout quand je vois les sourires sur le visage de CAK et d'Arthur et ce contact facile avec tout le groupe. C'est beau le sport pratiqué de cette manière là. On ne peut être qu'heureuse non ? 


Pascal Pioppi  

 

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